Elle court , elle vole , peut être qu’elle ne fait que feuilleter l’air et les feuilles sur son passage , c’est assez incertain de savoir ce qu’elle fait de ces pas si légers , si imperceptible.
Mais tout du moins , je sais qu’elle court , je sais qu’elle vole , cependant , je ne sais pas vraiment ou elle va.
Ou vas tu ? Petite fée qui aimerait n’être qu’une géante aux yeux des passants , tu vois le monde d’un autre regard , un regard de petit homme pour un monde beaucoup trop imposant.
J’ai étudié tes pas comme s’ils faisaient parti d’un livre ouvert , ils sont beaux ces pieds si légers qui furètent la brise qui vient du nord , en eux je n’y vois qu’une magie qu’on oublie , celle de l’évasion.
Personne ne sait ta direction , leurs directions , c’est la liberté qui les appelles là où sommeille le monde sauvage , petite fille au grand cœur , si tu étais géante ton cœur pourrait au moins tenir dans ton buste , car quand je te vois au loin j’ai l’impression qu’il va éclater , compressé , comprimé , si tu es trop gentille c’est toi qui vas en souffrir.
C’est toujours le même thème qui revient , celui d’une conquête de l’inconnu , celui d’un ailleurs qu’on aimerait agripper avec une canne à pêche , mais les vrais rêveurs ne sont pas pêcheurs ou du moins ils ont des bateaux.
Quand as tu compris que le monde serait pour toi un jeu ? Moi je n’ai toujours pas trouvé les dès , mais pourtant j’ai trouvé des cartes et une roulette de poker , as tu trouvé la panoplie complète de cette coquine boite de la vie ? Jouons aux cartes un moment , puis je m’approcher ? Tu sembles si perdu que si je te retrouves tu voudrais fuir encore et encore , ce n’est pas à une biche que je te compare mais plutôt à la fugue elle même.
Qu’il est futile de te décrire en tant que petite fleur , rosée du matin ? Non je ne veux pas de ca , tu sembles être bien plus , une image séparée de la réalité quelque chose qui n’existe pas encore ou du moins qui a toujours existé sans qu’on lui donne un nom.
Je t’ai suivi pendant des heures sans trouver un sens quelconque à ce chemin , mais j’ai bien vu que la terre avait été dompté de tes pieds voltigeurs , le chemin le plus incongru que nous suivions menait au soleil , au loin il se couche , il n’attend pas.
Et peu à peu la nuit se lève , entre des grillages au loin la pleine lune se lève peu à peu et se libère de la vision de fer que j’avais d’elle , elle est si éclatante qu’elle pourrait remplacer le soleil un de ces jours , je l’espère bien.
Tu t’assoies sur ce qui semble être le rivage d’un fleuve que je n’avais pas aperçu , est ce le temps de dire au revoir ? Est ce le temps de dormir ?
Je me suis assis près de toi et nous avons parlé , pendant une éternité du moins c’est l’impression que j’en ai eu…
» -Merci »
La fille en L n’est pas lucide , sa générosité n’a pas éclatée , mais maintenant elle n’est plus qu’un ballon de baudruche , elle va toucher la lune et vivre en bohème , robinson crusoé de l’espace m’entendez vous ? ici alpha 44 !
La fille en L n’est pas lucide , pourtant même dans ses rêves elle s’anime , normal quand on arrive à faire de la vie un songe non ?
-DYD